16.9.06

L'amour est mort

Jacques Brel morreu a 9 de Outubro de 1978. Quase trinta anos já passaram. Mas quando o ouvimos cantar, e escutem este L'amour est mort, ficamos arrasados. Esta canção é tocante (e belíssimas são as imagens que a acompanham). E, no entanto, até há pouco tempo, não era conhecida. Foi a Universal que lançou recentemente (2003), no meio de muita polémica, uma compilação contendo cinco canções inéditas gravadas no Outono de 1977: "Mai 40", "La Cathédrale", "Sans exigences", "Avec élégance" e "L'amour est mort".

Au départ, ces chansons devaient figurer dans le dernier disque du chanteur, paru en 1977. Mais à l'époque, déjà malade, Brel avait finalement décidé de les réserver pour un deuxième album qui n'a jamais vu le jour. François Rauber, son arrangeur musical, et Gérard Jouannest, son pianiste, expliquent que le chanteur comptait les remanier. Ce dernier les considérait "comme des chansons encore inachevées d'un point de vue artistique", précise le patron de sa maison de disques, Eddie Barclay, dans une interview au "Figaro". Les trois hommes étaient convenus "de ne rien faire sans son autorisation", poursuit-il.

Talvez Brel ficasse furioso com a edição das cinco canções inacabadas mas eu espero que a sua interdição não fosse definitiva. ou que perdoe gostar tanto destas palavras, e por só me apetecer ouvir L'amour est mort.



Ils n'ont plus rien à se maudire
Ils se perforent en silence
La haine est devenue leur science
Les cris sont devenus leurs rires
L'amour est mort, l'amour est vide
Il a rejoint les goélands
La grande maison est livide
Les portes claquent à tout moment


Ils ont oublié qu'il y a peu
Strasbourg traversé en riant
Leur avait semblé bien moins grand
Qu'une grande place de banlieue
Ils ont oublié les sourires
Qu'ils déposaient tout autour d'eux
Quand je te parlais d'amoureux
C'est ceux-là que j'aimais décrire


Vers midi s'ouvrent les soirées
Qu'ébrèchent quelques sonneries
C'est toujours la même bergerie
Mais les brebis sont enragées
Il rêve à d'anciennes maîtresses
Elle s'invente son prochain amant
Ils ne voient plus dans leurs enfants
Que les défauts que l'autre y laisse


Ils ont oublié le beau temps
Où le petit jour souriait
Quand il lui récitait Hamlet
Nu comme un ver et en allemand
Ils ont oublié qu'ils vivaient
A deux, ils brûlaient mille vies
Quand je disais belle folie
C'est de ces deux que je parlais


Le piano n'est plus qu'un meuble
La cuisine pleure quelques sandwichs
Et eux ressemblent à deux derviches
Qui toupient dans le même immeuble
Elle a oublié qu'elle chantait
Il a oublié qu'elle chantait
Ils assassinent leurs nuitées
En lisant des livres fermés


Ils ont oublié qu'autrefois
Ils naviguaient de fête en fête
Quitte à s'inventer à tue-tête
Des fêtes qui n'existaient pas
Ils ont oublié les vertus
De la famine et de la bise
Quand ils dormaient dans deux valises
Et, mais nous, ma belle
Comment vas-tu?
Comment vas-tu?

1 comentário:

José Manuel Dias disse...

Homenagem merecida...ainda está no ouvido.
ABraço